Politique
Retour16 juin 2023
Michel Ducas - mducas@medialo.ca
Feux de forêt : l’indice d’inflammabilité continue d’inquiéter
Le retour à la normale semble vouloir s’accélérer à Lebel-sur-Quévillon

©Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
La ministre des Ressources naturelles, Maïté Blanchette-Vézina, a eu droit à une séance de breffage lors de son passage dans les bureaux de la SOPFEU, vendredi, à Val-d’Or.
La ministre des Ressources naturelles, Maïté Blanchette-Vézina, surveille avec attention la situation des feux de forêt en Abitibi-Témiscamingue. Pour elle, le secteur de Lebel-sur Quévillon demeure une source de préoccupation. Pendant ce temps, le maire, Guy Lafrenière, songe sérieusement à une réintégration graduelle des quelque 2 000 sinistrés.
«La situation change d’heure en heure, a indiqué la ministre en point de presse vendredi matin, dans les bureaux de la Société de prévention des forêts contre le feu (SOPFEU). L’indice d’inflammabilité est toujours important, et on ne prévoit pas d’amélioration de ce côté au cours des prochains jours.»
La ministre s’est réjouie de l’aide apportée par les pompiers des États-Unis. «Avec leur concours, nous devenons plus agiles dans la façon dont nous pouvons sécuriser les différents secteurs”, a indiqué Mme Blanchette-Vézina.
Deux années de récoltes
Actuellement, les feux de forêt ont dépassé le million d’hectares au Québec, mais ce n’est pas l’entièreté de cette matière ligneuse qui était récoltable. Au total, les compagnies forestières ont perdu l’équivalent de deux années de récolte dans ces feux, selon les estimations de la ministre Blanchette-Vézina. Cependant, pas question pour le moment de permettre aux compagnies forestières d’aller récolter le bois encore récupérable. « On sait que le temps presse, mais on ne peut pas encore assurer la sécurité des travailleurs qui se rendraient en forêt, de dire la ministre. Ces compagnies ont l’habitude des arrêts de production durant l’été, Pour l’instant, il faut assurer un suivi serré.»
Quant à la mise sur pied d’un programme de compensation pour les pertes potentielles des entreprises, Mme Blanchette-Vézina indique que le programme est toujours sous analyse. «Certaines parties du programme dépendent de mon ministère, d’autres dépendent du ministère du Développement économique et de l’industrie, dit-elle. Il faut voir aussi le rôle des compagnies d’assurance dans le dossier.»
Lebel-sur-Quévillon : un retour accéléré?
Quand la ministre dit que la situation évolue d’heure en heure, c’est aussi vrai pour les municipalités. À preuve : Hier soir, le maire de Lebel-sur-Quévillon, Guy Lafrenière, a lancé le signal pour un retour progressif. « Bonne nouvelle ! a lancé le maire dans son message Facebook jeudi soir. Le travail de sécurisation de l’usine porte ses fruits. La sécurité civile confirme que les mesures qui ont été appliquées pour sécuriser l’usine sont efficaces et adéquates. Nous sommes très heureux de vous annoncer que le plan de réintégration des services et des citoyens sera déployé à partir de demain (vendredi).
Aujourd’hui, ça été une bonne journée (sic) ! On a travaillé très fort avec tous nos partenaires pour enclencher le rétablissement des services essentiels.» Jeudi, le maire Lafrenière essayait toujours de convaincre la Sécurité civile de laisser les gens offrant des services essentiels de pouvoir rester sur place après 17h.
Des pompiers venus d’ailleurs
Pour revenir à l’aide extérieure, un contingent de pompiers du Portugal va venir s’ajouter aux forces présentes dans la région, alors que les pompiers américains se sont vu déléguer la responsabilité de l’attaque des feux à Lebel-sur-Quévillon. Quant aux pompiers du Nouveau-Brunswick, ils sont toujours à pied d’oeuvre dans le secteur de Normétal, où ils progressent de façon très satisfaisante. «Pour nous, l’ouest est une priorité, de dire Maïté Blanchette-Vézina. Nous sommes en contact avec tous nos partenaires pour voir combien de temps les contingents pourront demeurer ici. Cela dépendra de chacun des pays.»
Il y a aussi des contingents de militaires qui sont là en appui aux pompiers forestiers. «Avec la formation que l’on possède, on peut s’attaquer à certains types de feux, indique l’agent de liaison des Forces armées canadiennes, l’adjudant Martin Bédard. Basés à Valcartier, plus d’une centaine de militaires vont eux aussi au front pour tenter de mater l’élément destructeur.
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